Les peuples de GaïA Mohira (extrait Confinement).pdf


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sociale était foutue. Il y avait bien pensé avant de passer à l'acte
mais maintenant, la sanction qui lui était attribuée pesait quelque
peu sur ses épaules. Malgré cela, il ne pouvait pas se dire qu'il
avait mal agi. Il referait la même chose aujourd'hui et tant pis pour
sa vie. Si les générations futures pouvaient être débarrassées du
nucléaire, vingt cinq années de sa vie ne serait pas trop cher payé.
Surtout que rien ne l'interdirait d'agir à sa façon depuis sa cellule.
Les journalistes auraient sûrement leurs réponses; il leurs suffirait
d'être patients.
Les deux gardes entourant Henri le prirent par les bras et
l'entraînèrent hors de la salle d'audience via une petite porte
prévue à cet effet et aboutissant dans un long couloir. Celui-ci
servait à acheminer les détenus jusqu'à une cour fermée dans
laquelle une voiture ou un fourgon carcéral attendait. L'air du
couloir était frais. L'automne approchait déjà. Le soleil pâle
envoyait ses rayons au travers de petites fenêtres perchées à plus
de deux mètres du sol, soucieuses d'empêcher toutes tentatives
d'évasion. Des anneaux étaient scellés dans le mur de gauche tous
les dix mètres. Aux pieds de chacune des attaches, un demi-cercle
de deux mètres de rayon était peint sur le sol.
Henri aimait bien ce couloir. De tout ce bâtiment dédié à la
justice, c'était la seule pièce où le silence n'était pas oppressant. Le
matin même, Henri avait entendu quelques oiseaux piailler de
l'autre côté des fenêtres. Il lui était amusant que ce "couloir aux
détenus" soit si accueillant. Il constata cependant que les oiseaux
ne piaillaient plus. Ils avaient dû fuir à tir d'ailes vers des cieux
plus cléments. Henri regarda ses mains menottées. Ses ailes
étaient ficelées: il n’allait qu'en prison. Dommage, il aurait voulu
encore faire un tas de chose.
Un jeune homme en uniforme arriva du bout du couloir aux pas
de course. Il stoppa face au détenu et à ses deux gardiens qui
avaient eut le réflexe de resserrer leur étreinte sur le prisonnier.
- Le convoi n'est pas prêt, leur dit-il d'une voix essoufflée. Le